Connu sous le nom de Chardon-Marie (Silybum marianum), mais également surnommé artichaut sauvage ou chardon de Notre-Dame, voici une plante tout à fait fascinante dont les propriétés n’en finissent plus de nous surprendre.
Considérée simplement comme une mauvaise herbe pour certains, et come un végétal aux bienfaits inestimables pour d’autres, le chardon marie fournit une sève laiteuse qui donne à ses feuilles, leur allure si particulière. Ses fleurs violacées aux notes tantôt lactées, tantôt pourpres, laissent apparaître de petits fruits qui viennent se jucher sous sa robe violette et surplomber sa tige du haut de ses 1,50m. La légende dit que le Chardon-Marie tiendrait ses nervures blanches du lait maternel de Marie donnant le sein à l’enfant Jésus, lorsqu’elle se cacha derrière un bosquet de chardons pour échapper à son poursuivant Hérode. Ce serait d’ailleurs également la raison pour laquelle il s’appelle ainsi « Chardon-Marie ».
Plante prenant racine le temps de deux saisons successives, sur les terres arides d’Amérique du Nord ou sols à caractère acide du Bassin Méditerranéen, le Chardon-Marie se consomme, dans certaines régions, en salade en tant que substitut aux épinards. Il est connu depuis l’antiquité pour ses bienfaits apportés sur les troubles digestifs, tels que la dyspepsie ou la crise de foie, mais surtout pour ses bénéfices exceptionnels sur les voies biliaire et hépatique, notamment en cas de symptômes associés à un affaiblissement du foie ou de la vésicule.
Plante drainante parmi les plus puissantes pour le système hépatique, sa particularité réside surtout dans ses graines et ses fruits, qui, une fois séchés, détiennent une concentration exceptionnelle en substances bioactives hépato-protectrices et remarquablement régénératrices. Le Chardon-Marie conjugue 3 flavonoliganes (silybine, silychristine et silydianine) formant un complexe appelé Silymarine. Ce sont ces molécules réunies qui vont opérer de façon conjointe sur les cellules du foie et permettre leur protection, mais aussi leur renouvellement.
Aujourd’hui le Chardon-Marie est extrêmement prisé en phytothérapie pour améliorer l’état des personnes souffrant de cirrhose, stéatose hépatique, hépatites virales ou toxiques.
En effet, le potentiel antioxydant de cette plante, lui permet de diminuer la toxicité des substances médicamenteuses ou autres composés nocifs des aux métaux lourds, drogues ou alcool. Les propriétés exceptionnelles de l’extrait standardisé de Chardon-Marie, ainsi que celles de ses fruits séchés, ont été cliniquement validées par l’OMS et reconnues par la Commission Européenne, comme traitement naturel complémentaire face à certains troubles digestifs, hépatiques ou biliaires.