La mélatonine : futur espoir pour de nombreuses maladies ?

La mélatonine est l’hormone du sommeil.

La mélatonine joue un rôle dans la régulation du cycle circadien (cycle jour-nuit). Sa sécrétion varie en fonction de la lumière reçue. Ainsi quand il commence à faire nuit, la sécrétion de l’hormone augmente, indiquant à l’organisme qu’il va bientôt être temps d’aller dormir, le pic de sécrétion étant atteint vers 3h du matin. A l’inverse, sa production diminue avec le retour de la lumière le matin. C’est le signal qu’il faut se réveiller.

Les voyages long courrier, l’exposition aux écrans, mais aussi le travail de nuit ou posté sont des facteurs qui peuvent perturber la sécrétion de mélatonine, pouvant entraîner des difficultés d’endormissement voire des insomnies.

Si la mélatonine est plus connue pour son rôle sur la régulation du sommeil, elle a d’autres propriétés bénéfiques.

Renforcement du système immunitaire

Elle serait utile pour le bon fonctionnement du système immunitaire1. Elle améliorerait les défenses immunitaires de l’organisme contre les virus et les bactéries. L’influence de la mélatonine sur l’immunité a été observée pour la première fois en 1926. Les scientifiques2 ont rapporté que des chatons nourris avec des extraits de glande pinéale, désormais connus pour être une source majeure de mélatonine, ont acquis une résistance nettement améliorée aux infections.

Effet sur les maladies neurologiques3

La mélatonine est une hormone neurorégulatrice qui a de fortes activités antioxydantes, anti-inflammatoires et immunosuppressives. Ces propriétés de la mélatonine peuvent jouer un rôle important dans les mécanismes physiopathologiques des maladies neurologiques. Des études ont montré que les niveaux de mélatonine sont faibles chez les personnes atteintes de maladies neurologiques. Les effets préventifs et thérapeutiques de la mélatonine sont connus pour de nombreuses maladies, y compris les maladies neurologiques (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, épilepsie, etc.).

Potentiel thérapeutique contre le cancer4

L’instabilité génomique est l’un des facteurs qui conduit à l’apparition de cancer. La mélatonine, par ses capacités antioxydantes, participe à la protection de l’ADN des dommages oxydatifs. Associée à un traitement anticancéreux conventionnel, la mélatonine permettrait de réduire les effets secondaires, et mieux encore, selon certaines études5, de diminuer la prolifération des cellules cancéreuses. Enfin, certaines études6 montrent que la mélatonine est capable d’inhiber l’angiogenèse tumorale (formation de nouveaux vaisseaux sanguins).

1 Recent Pat Endocr Metab Immune Drug Discov. 2011 May;5(2):109-23; J Biomed Res. 2016 Jul;30(4):314-21

2 Int J Mol Sci. 2013 Apr 22;14(4):8638-83

3 Rev Neurol (Paris). 2020 Mar;176(3):148-165

4 Molecules. 2021 Apr 25;26(9):2506

5 J. Pineal Res. 2017;62:e12380

6 Br. J. Cancer. 2013;109:83–91


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