Une petite baie aux mille vertus exceptionnelles pour la santé… Voilà toute la portée de ce fruit appelé myrtille. Bien connue pour ses propriétés antioxydantes, elle est évocatrice de bien d’autres propriétés ! Sa forme de globe oculaire et sa robe couleur bleu nuit dessinent déjà tout l’intérêt de se fruit pour la vision, et notamment pour la vision nocturne, ainsi que les glaucomes. Mais son action va bien plus loin ! La myrtille est aussi le fruit de prédilection pour les personnes diabétiques ! De quelle façon ?
Pour la vision : la myrtille renforce les capillaires de l’œil et aide à diminuer la sensibilité des yeux à l’intensité lumineuse, parce qu’elle soutient le renouvellement du pourpre rétinien, parce qu’elle renforce les capillaires de l’œil et stimule la micro-circulation. L’acuité visuelle se voit ainsi augmentée, et la vision dans l’obscurité plus adaptée.
Pour le glaucome : un glaucome se forme lorsque la chambre intérieure de l’œil entre la cornée et l’iris, se trouve remplie d’humeur aqueuse qui ne s’évacue plus et qui fait ainsi augmenter la pression à l’intérieur de l’œil, du fait de la mauvaise circulation sanguine vers le nerf optique. La myrtille, cette baie des sous-bois, permet de diminuer la pression à l’intérieur de l’œil et de stimuler la microcirculation oculaire.
Pour le diabète : beaucoup d’allégations ont été parsemées ci et là sur la toile, pour évoquer les particularités et bénéfices potentiels de la myrtille… Mais toujours en mal de documentations scientifiques sur une question bien précise : quels sont les véritables bienfaits anti-diabétiques de la myrtille ? Et si nous remettions l’intérêt et les attributs de ce fruit à jour… Et au goût du jour contre le diabète ?
La myrtille, par ses actifs, permet de stimuler la fabrication de l’insuline dans le pancréas. Ce fruit cousin des bleuets, freine également l’absorption intestinale des sucres alimentaires. Plus précisément, il inhibe l’activité d’une enzyme pancréatique appelée alfa-galactosidase, qui scinde les sucres (glucides) en petits morceaux. Voilà comment, selon les études scientifiques effectuées depuis 2013, la myrtille réduit de 18 % le taux de sucre sanguin après un repas (ou glycémie postprandiale) chez les diabétiques de type 2 !
L’intérêt de réduire la glycémie postprandiale chez les diabétiques ? Il réside tout simplement dans le fait que le taux de sucre sanguin élevé après le repas semble jouer un rôle majeur dans le développement de dépôts des graisses sur la paroi artérielle (plaques d’athérome), notamment chez les personnes souffrant de diabète de type 2. La glycémie postpandiale est étroitement impliquée dans le processus de « caramélisation » des protéines, empêchant le fonctionnement et l’action de celles-ci. Ce que cette « caramélisation engendre, les diabétiques le savent bien… Il s’agit de la détérioration de la vue, de la peau et des parois artérielles.
… Et pour rendre ses qualités encore plus remarquables, sachez que la myrtille favorise la production d’hormones gastro-intestinales spécifiques : les incrétines. Les incrétines ont pour fonction de stimuler la sécrétion d’insuline par le pancréas et contribuent, elles aussi, à réduire le taux de sucre dans le sang après un repas !
Bonne pour les yeux, mais aussi excellente contre le diabète, cette petite baie des sous-bois n’a, selon les études en cours, pas fini de nous étonner par la grandeur de ses bienfaits !
Référence scientifique : Hoggard N et al. A single supplement of a standardised bilberry (Vaccinium myrtillus L.) extract (36 % wet weight anthocyanins) modifies glycaemic response in individuals with type 2 diabetes controlled by diet and lifestyle. J Nutr Sci. 2013 Jul 24;2:e22.