L’été, les vacances, le soleil, et quelques amis… des circonstances rêvées pour se réunir autour d’un apéritif version coucher de soleil ou d’un bon dîner en terrasse à refaire le monde couleur rosé, sous le signe de la détente et de la convivialité. Euphorie, inhibition, sentiment de liberté et de bien-être… oui mais… l’alcool, cette molécule appelée éthanol, peut aussi avoir des conséquences désastreuses sur le corps, sur l’esprit ainsi que sur notre environnement.
Idée reçue N°1 Manger et bouger après avoir absorbé de l’alcool, permet de diminuer l’alcoolémie plus rapidement.
Beaucoup s’accordent à penser qu’après avoir bu quelques verres, se dépenser en bougeant sur la piste de danse, manger, boire du café ou même prendre une douche, permet d’accélérer la vitesse à laquelle le taux d’alcool redescend dans l’organisme… En vérité, il n’en est rien. 1 heure par verre consommé, voilà très exactement la vitesse à laquelle le taux d’alcool peut diminuer. Ni la suractivité, ni la consommation de certains aliments, ni même non plus les litres d’eau que vous absorberez, ne permettront d’abaisser la concentration d’éthanol dans le sang, ni même de réduire la toxicité de l’alcool pour le foie. Seule la montre compte !
Idée reçue N°2 Pour éliminer plus rapidement l’alcool, il faut boire beaucoup afin d’uriner plus.
Le premier facteur d’élimination de l’alcool, contrairement à ce qui se dit, n’est pas l’urine, ni les selles, ni même la transpiration… Il s’agit de l’air expiré ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’alcoolémie se mesure à l’aide d’un éthylotest dans un premier temps, et que la procédure à appliquer consiste à « souffler dans un ballon ». C’est la quantité d’air expiré qui permet en premier lieu d’éliminer l’alcool, et c’est ce que mesure le test.
Idée reçue N°3 Les conséquences de l’alcool sont les mêmes pour tous, quelle que soit la quantité d’éthanol absorbée.
L’alcool n’a pas les mêmes effets, que l’on soit un homme ou une femme ! Il ne s’agit pas de morphologie ou de poids ou de taille, mais simplement, ce phénomène est dû aux enzymes du foie, chargées d’éliminer les quantités d’alcool absorbées, qui sont présentes dans de plus grandes proportions chez l’homme que chez la femme. Celles-ci permettent ainsi à ces Messieurs, d’éliminer plus vite.
Idée reçue N°4 La vitesse d’absorption de l’alcool est la même, que l’on ait mangé ou non.
Sachez que boire le ventre vide a pour conséquences d’accélérer l’assimilation de l’alcool par l’organisme !
Idée reçue N°5 Les mécanismes de dépendance alcoolique sont différent de ceux associés à d’autres addictions.
Les mêmes mécanismes sont mis en cause lorsque l’on parle d’addiction aux jeux d’argent, à la dépendance tabagique ou alcoolique ! Ils activent tous le circuit de la récompense, produisant un effet comparable à celui de la morphine. Comment ? Cela tient au métabolisme de la dopamine qui va permettre la libération d’endorphines spécifiques au niveau cérébral, et dont les effets sont tous semblables à ceux de la morphine. Pour l’alcool, ce qui provoque ce phénomène, et dû à une substance dérivée de l’éthanol, que l’on nomme acétaldéhyde. C’est celle-là même qui transforme l’envie d’un verre en besoin irrépressible d’alcool.
Idée reçue N°6 L’alcool n’est toxique que pour le foie.
La toxicité de l’alcool sur le foie peut entraîner des conséquences grave, notamment allant jusqu’à la cirrhose alcoolique, qui se caractérise plus concrètement par la destruction irréversible des cellules du foie et le ralentissement de fonctionnement de toute la fonction hépatique. Attendu que tout ce que l’on ingère, boit ou respire est inévitablement traité en premier lieu par le foie, la cirrhose engendre des conséquences sur le corps tout entier y compris sur la façon d’évacuer les déchets et toxines de celui-ci. Non seulement l’alcool est toxique pour le foie, mais en prime, il est au cœur de réactions en chaîne sur tout l’organisme. Par ailleurs, étant impliqué dans la prise de plaisir et l’alimentation du circuit de la récompense, l’éthanol a aussi une influence sur le système nerveux et les fonctions neuronales.
Idée reçue N°7 L’alcool n’a aucune incidence sur les neurones.
Tout est une question de neurones… Et surtout de neurotransmetteurs ! Le messager neuronal le plus sensible à la consommation d’alcool, est le neurotransmetteur GABA. Le manque de GABA (régulant et équilibrant la fonction neuronale) et le surplus de Glutamate (neurotransmetteur associé à l’excitation), engendrent non seulement les signes physiques de dépendance alcoolique, mais peut entraîner aussi par cela la mort des neurones.