Un goût infiniment sucré ou acidulé et toutes les couleurs de l’arc-en-ciel qui brillent dans ces paquets trop bien marketés pour que nous y résistions, les bonbons, nous les aimons depuis tout petit. Récompense lorsqu’on a été sage, consolation quand on s’est « fait bobo » … Ces roudoudous ont assurément bercé notre enfance à tous ! Pourquoi nous procurent-ils toujours cette sensation de plaisir et de réconfort lorsqu’on est adultes ?
… Mmmm qu’il fait bon mâcher, mâchonner, mastiquer, mâchouiller ces sucreries aux formes de schtroumpfs, de fraises, de nounours ou de crocodiles ! Il est impératif de faire le distinguo entre mâcher, qui est l’action permettant de réduire la taille des nutriments avant la phase d’assimilation de ces derniers, puis mâchouiller et mastiquer, dont le point de différenciation réside dans la durée de l’acte et le plaisir procuré par les mouvements de la mâchoire. Lorsqu’on mastique, ce processus active la circulation sanguine et permet d’alimenter notre cerveau, notamment au niveau de l’hypothalamus, intimement impliqué dans le fonctionnement de notre mémoire. Ce qu’il en résulte ? Une meilleure capacité de mémorisation, une meilleure concentration, de meilleures facultés d’apprentissage et une meilleure consolidation des acquis ! Mâchouillez tant que vous le voulez, c’est bon pour la santé !… Mais optez plutôt pour le chewing-gum! Le sucre stimule la sécrétion d’insuline, provoquant ainsi des pics de cette substance dans l’organisme et un besoin en sucre de plus en plus fort, si bien que le pancréas s’épuise… Il y a risque de diabète. Rappelons également que l’excès de sucre se transforme en graisse.
Pourquoi ce besoin irrépressible de sucre… un pêcher mignon incontrôlable aux allures si délicieuses ? Contrarié, chagriné, envie d’un moment de détente ou simple désir de partager…. Il s’agit de mettre en cause ce que l’on appelle votre « circuit de la récompense ». Votre estime de vous, pour se construire et s’entretenir, a besoin, plusieurs fois dans votre journée, d’être complimentée. Lorsque le petit mot gentil ou la remarque attentionnée ne sont pas au rendez-vous, votre cerveau ressent un manque…. Et pour cela, vous renvoie vers les aliments riches en sucre, boostant ainsi la production de sérotonine, molécule du bonheur et de la sérénité qui vous fait ressentir une incommensurable satisfaction. Via cette action, les bonbons vous apportent ce plaisir de façon immédiate. Ajoutons que le « bonbon-encouragement », le « bonbon-consolation » ou le « bonbon-plaisir », pourraient vous rappeler bien des souvenirs réconfortants liés à l’enfance et au sentiment de sécurité… Et si les bonbons étaient devenus une sorte de « doudou » pour adulte ?… Quelle que soit la réponse, ces gourmandises mettent en jeu les mêmes mécanismes que ceux d’une dépendance alcoolique ; cette addiction est bien réelle !
Quand je mâche, mâchonne, mastique, mâchouille mes émotions… Que faire ?
Et si nous troquions nos bonbons pour un grignotage plus sain ?! Riches en tryptophane, les amendes, pistaches, noix de grenoble, noix de cajou et noix de coco pallient la pulsion sucrée car ils se révèlent être d’excellentes sources de précurseur de sérotonine. En apportant des glucides complexes et non des sucres rapides, ces aliments ne contribuent pas de la même façon à la prise de poids car ils nécessitent bien plus de temps et d’énergie pour être transformés en glucose puis absorbés. Enfin, ces fruits à coque donnent aussi le sentiment agréable d’avoir quelque chose à mâchouiller !
Par ailleurs, le chocolat noir étant un régulateur d’humeur de par les molécules spécifiques qu’il contient telles que polyphénols, craquez pour le croquant d’un petit carré et troquez vos envies excessives de sucre contre une consommation modérée en polyphénols !