Peau sèche, formation de crevasses, démangeaisons et rougeurs… L’eczéma est probablement la maladie de peau la plus répandue en France. Elle constitue environ 30% des consultations dermatologiques et cela semble n’être qu’un début, puisque les cas recensés d’eczéma n’ont cessé d’augmenter dans les pays industrialisés (multipliés par 30 !), au cours de ces 30 dernières années.
Plaques rouges, démangeaisons, éruptions cutanées … On l’appelle eczéma atopique, ou plus précisément dans le jargon scientifique, dermatite atopique ou encore neurodermite. Qu’il soit de type atopique, de contact ou séborrhéique, chacun eczéma possède ses spécificités et ses façons d’y répondre…
Forme la plus fréquemment observée, l’eczéma atopique résulte d’une inflammation de la peau et peut tout aussi bien se manifester de façon exceptionnelle, que de manière chronique. Elle met en cause les cellules cutanées autant que le système immunitaire du corps.
C’est un fait, nous ne naissons pas tous égaux devant le risque de développer un eczéma.
Tout est une question de population bactérienne adéquate dans le tube digestif… Et cela se joue à la naissance ! La majeure partie de nos défenses naturelles se trouvent dans l’intestin. Au départ, c’est la flore bactérienne de la maman qui investit le nourrisson pour lui apporter ses premières défenses. Ensuite, l’enfant fait lui-même ses premières armes au contact des microbes de son environnement. Une faible exposition à ces infections dans la petite enfance, ainsi qu’une flore intestinale manquant de bonnes bactéries, empêchent la bonne constitution des défenses immunitaires, et surtout, des réactions disproportionnées quant à la réponse face à une agression extérieure.
Si la barrière intestinale n’est pas suffisamment imperméable, elle laisse traverser les molécules étrangères dans le sang. Ce que cela a pour conséquences ? Une plus grande vulnérabilité aux allergies de tous bords ! C’est précisément ce qui se produit en cas d’eczéma atopique. Cette inflammation de la peau est une réponse du système immunitaire, face à des allergènes totalement inoffensifs pour la plupart des gens. L’organisme libère un anticorps appelé Immunoglobuline E pour défendre le corps, et la réaction inflammatoire se fait sentir. Plus le corps souhaite résister, plus il produit cet anticorps et plus l’inflammation prend de l’ampleur ! Voilà aussi pourquoi les poussées d’eczéma sont aussi accentuées au fur et à mesure de leurs apparitions.
L’Eczéma atopique peut être le fardeau d’un héritage génétique, et s’exprimer plus ou moins, selon l’environnement dans lequel nous évoluons, à n‘importe quel moment de la vie. Excès d’hygiène, pollution environnante, nourritures industrielles, prise d’antibiotiques, sont autant de causes propices à l’éruption eczémateuse atopique. Et le facteur stress est probablement le meilleur déclencheur qui soit de vos crises éruptives !
Les personnes à risque sont souvent celles dont les parents présentent eux-mêmes des allergies ou sont sujets à l’asthme, ainsi que ceux nés par césarienne, qui n’ont pas été investis par la flore cutanée de la mère à la naissance. Pour quelles raisons ? Tout simplement parce que la nature est bien faite et qu’au moment d’un accouchement par voie naturelle, c’est la mère qui transmet à son enfant les premières bactéries lui permettant de composer son propre système immunitaire… dès les premiers moments de vie !
L’eczéma séborrhéique, se situe plutôt entre les manifestations eczémateuses et psoriasiques : plaques grasses sur les contours du nez, derrière les oreilles, au niveau des épaules, du dos, des seins, desquamation du cuir chevelu, formation de croûtes et de pellicules.
L’eczéma de contact laisse apparaître des rougeurs et éruptions cutanées ponctuelles de façon très localisée. Posez-vous alors la question de savoir à quel allergène vous avez bien pu vous frotter ! Matières allergisantes, composants de produits, poussière, sueur… Tout est possible ! Les ennemis de votre peau délicate sont le plus souvent dans les petits éléments du quotidien : Les métaux tels que le nickel, composant vos bijoux fantaisie, Mesdames, ou même les boutons de votre Blue jeans, Messieurs, mais également le sparadrap que vous avez appliqué sur une plaie, ou la teinture qui donne cette couleur unique au vêtement tout frais sorti de votre sac de shopping !… Sont autant de facteurs qui peuvent vite faire de certaines zones de votre peau, un véritable calvaire!
Comment soulager la survenance, la fréquence, la durée et l’importance de l’eczéma atopique ?
Renforcer la bonne population bactérienne de la flore intestinale, et ainsi, combler la brêche en matière de défenses immunitaires, grâce aux probiotiques spécifiques Lactobacillus rhamnosus, puis consommer des omégas 3, omégas 6 et omégas 9, pour agir sur l’inflammation, ainsi que sur la santé de la peau et des phanères.
Les omégas 3 aident à moduler la réponse immunitaire et inflammatoire, ils se trouvent dans des aliments tels que les poissons gras comme le saumon, le thon, la sardine ou le maquereau, mais aussi dans la noix de Grenoble, le soja ou l’huile de colza.
Les omégas 6 jouent un rôle important à la fois dans l’immunité et l’atténuation de la réaction inflammatoire, mais surtout dans l’accélération de la guérison des blessures, puis des manifestations inflammatoires ou allergiques. Les sources les plus riches en Oméga 6 se trouvent dans l’huile de tournesol, l’huile de foie de morue, l’huile de bourrache ou d’onagre, ainsi que dans les œufs ou le beurre.
Les omégas 9 pour maintenir la souplesse de la peau et atténuer la sécheresse cutanée, que vous trouverez dans l’huile d’olive !
Et si vous craignez de ne pas les consommer suffisamment dans un rapport équilibré entre omégas 6 et Omégas 9, une supplémentation en ces acides gras polyinsaturés est tout à fait possible !