Hormone du sommeil : il y a du nouveau !

La mélatonine, cette hormone du mieux dormir, offre aux personnes qui souffrent de troubles du sommeil, l’opportunité de passer enfin des nuits de rêves ! Appelée aussi l’hormone du sommeil et connue pour son potentiel régulateur des rythmes circadiens, la mélatonine possède encore bien des vertus, que les scientifiques explorent tous les jours … Progrès et actions de cette hormone sur l’organisme : où en est-on ?… Découvrez les dernières recherches, les nouvelles avancées et allez de surprises en révélations quant aux mille bienfaits de la mélatonine !

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Ne pas tomber dans l’oubli…. La Mélatonine aurait des effets bénéfiques sur la maladie d’Alzheimer !

Selon les recherches les plus avancées, la mélatonine serait impliquée dans l’apparition et l’évolution de la maladie d’Alzheimer(1). Les résultats d’étude clinique publiés en Juillet 2013 ont montré que la prise de cette hormone favoriserait l’endormissement, améliorerait le syndrome du coucher du soleil (l’état qui s’accompagne  d’une confusion, d’une agressivité et des délires dès que le soleil se couche) et surtout, freinerait la progression du déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Une avancée spectaculaire quand on sait que les propriétés antioxydantes de la mélatonine préserveraient les cellules  cérébrales de la toxicité de la bêta-amyloïde, tout en inhibant les processus qui accélèrent la dégénérescence neuronale (par ex : l’hyperphosphorylation de la protéine Tau). Non seulement la mélatonine  freinerait la genèse de nouvelles bêta-amyloïdes, mais elle s’opposerait également à la formation des plaques séniles entre les neurones ! Il en résulte que cette hormone, administrée à un stade précoce de la maladie d’Alzheimer pourrait empêcher son évolution. Efficace aujourd’hui et assurément encore plus demain, la mélatonine ouvre le champs des possibles et promet de belles perspectives d’avenir aux traitements de la maladie d’Alzheimer !

 

Opération séduction : Qui a dit que les femmes étaient moins femmes après la ménopause ?!

Les dernières études effectuées sur la mélatonine démontrent que cette hormone du « bien dormir » influerait aussi sur les symptômes de la ménopause : les chercheurs finlandais Toffol EKalleinen NHaukka JVakkuri OPartonen TPolo-Kantola P ont étudié les variations de concentration sérique de mélatonine et la façon dont elles impacteraient les manifestations de  la pré et/ou post ménopause : troubles de l’humeur,  symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, palpitations, etc.), sommeil et qualité de vie des femmes… sont autant de désagréments qui rendent ce tournant de la vie féminine encore plus impactant ! Il n’est pas simple de voir son corps changer et de devoir accepter la nouvelle donne ! Une étude menée sur un groupe de femmes âgées de 43 à 51 ans en période de pré-ménopause et comparé à un groupe de femmes âgées de 58 à 71 ans, en phase de post-ménopause, a permis de mettre en avant les différences engendrées par le taux de mélatonine. Les résultats publiés en septembre 2013 démontrent que la sécrétion adéquate de mélatonine durant les premiers stades du sommeil a un impact  non-négligeable sur la réduction de l’anxiété et l’amélioration de la qualité de vie des participantes (2). Ce qu’il en résulte ? Il semblerait que la prise de mélatonine pourrait influencer très positivement les désagréments causés par le changement hormonal… Une avancée scientifique majeure à l’heure où les symptômes de la ménopause incommodent le quotidien de bien des femmes !

Références :
(1) Lin L, Huang QX, Yang SS, Chu J, Wang JZ, Tian Q. Melatonin in Alzheimer’s disease. Int J Mol Sci. 2013 Jul 12; 14(7):14575-93. doi: 10.3390/ijms140714575.Source: Key Laboratory of Neurological Disease of National Education Ministry and Hubei Province, Department of Pathology and Pathophysiology, Tongji Medical College, Huazhong University of Science and Technology, Wuhan 430030, China.
(2) Toffol E, Kalleinen N, Haukka J, Vakkuri O, Partonen T, Polo-Kantola P. Melatonin in perimenopausal and postmenopausal women: associations with mood, sleep, climacteric symptoms, and quality of life. Menopause. 2013 Sep 23. Source: From the 1Department of Mental Health and Substance Abuse Services, National Institute for Health and Welfare THL, Helsinki, Finland; 2Department of Psychiatry, University of Helsinki, Helsinki, Finland; 3Sleep Research Unit, Department of Physiology, University of Turku, Turku, Finland; 4Heart Center, Turku University Hospital, and University of Turku, Turku, Finland; 5Department of Public Health, Hjelt Institute, University of Helsinki, Helsinki, Finland; 6Institute of Biomedicine, University of Oulu, Oulu, Finland; and 7Department of Obstetrics and Gynecology, Turku University Hospital, and University of Turku, Turku, Finland.


6 thoughts on “Hormone du sommeil : il y a du nouveau !

  1. je suis considérée comme ménopausée alors que je ressens très nettement mon syndrome prémenstruel sauf que je n’ai plus de saignements et cela ne fait que 3 mois et que j’ai des pertes annonciatrices de mes règles mais pas de “résultats”! en plus je suis insomniaque depuis beaucoup plus longtemps même lorsque j’avais mes règles!? Et j’ai entendu et lu des choses sérieuses sur les effets du manque de mélatonine et les hormones femelles…Pourriez- vous s’il vous plait me guider vers un traitement et/ou un spécialiste dans ce domaine? Merci d’avance car je le vit très mal.

    • Bonjour, votre médecin généraliste ou votre gynécologue sera tout à fait en mesure de vous orienter et de vous conseiller. Cordialement.

  2. j’ai 75 ans depuis plusieurs années je m’estime heureuse si je peu dormir 4 H. et ce même
    en prenant 1/2 C. d’immovane + 4 goutes de surmontil …. Que me conseillez-vous
    comme dose de Melatonine .?

    • Bonjour,

      Contrairement aux benzodiazépines classiques, l’Imovane (Zopiclone) respecte mieux l’architecture du sommeil et est également mieux toléré. Cependant, il expose aux mêmes effets secondaires : la somnolence durant la journée, la désorientation dans l’espace, la maladresse, l’altération de la mémoire, de la vigilance et de la capacité de conduire, etc. La co-administration d’Imovane et de mélatonine peut conduire plus facilement à une confusion et à une réduction de la coordination des muscles, ce qui peut augmenter le risque de chutes, de fractures et d’un accident de voiture. C’est pourquoi, avant de prendre la mélatonine, il est important de diminuer progressivement la dose d’Imovane et de bénéficier d’un suivi médical pour cette démarche. Les modalités d’arrêt d’Imovane doivent être adaptées au cas par cas, en fonction des besoins, des attentes et surtout, du degré d’accoutumance du patient. Quant à la mélatonine, elle a montré un intérêt dans le sevrage des personnes dépendantes aux benzodiazépines et apparentés. Elle pourrait aider à retrouver un rythme normal du sommeil sans souffrir d’un état de manque. Selon les études effectuées, la prise de 2 mg mélatonine à libération prolongée pourrait faciliter le sevrage d’une benzodiazépine sur 6 semaines.

  3. Bonjour,

    Quelle dose de mélatonine préconisez-vous en cas de réveil précoce ?
    A quel usage destinez-vous votre formulation à action prolongée ?
    Merci pour vos réponses.
    Cordialement,

    • La mélatonine à libération immédiate n’a aucune influence sur la fréquence des réveils nocturnes ou précoces, optez plutôt pour la mélatonine à libération prolongée (time release ou slow release). La dose maximale s’élève à 3mg.

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